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Clôture de la 1ère édition des états généraux des assurances au Burkina Faso : plusieurs recommandations et résolutions pour dynamiser le secteur des assurances au Burkina


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La 1ère édition des états généraux des assurances au Burkina Faso s’est achevée, ce jeudi 15 juin 2023, à Ouagadougou, après 72 heures d’intenses travaux. La cérémonie de clôture a été présidée par madame Madjara SAGNON/TOU, Chargée de mission au Cabinet du ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, représentant le ministre.



Tenue sous le thème : «Quelle assurance pour le développement économique et social du Burkina Faso?», l’édition 2023 des états généraux des assurances au Burkina Faso a connu la participation de plus de 300 délégués représentant l’ensemble des acteurs de l’écosystème du marché des assurances burkinabè et d’invités d’autres pays africains. Elle a abouti à la prise d’une dizaine de résolutions et une dizaine de recommandations visant à transformer qualitativement le marché burkinabè des assurances et à améliorer sa contribution au développement économique et social du Burkina Faso.

𝐀𝐮 𝐭𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐫é𝐬𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬

Les participants se sont engagés à :

• élaborer un code de déontologie du marché des assurances sous la supervision de l’autorité de tutelle ;

• respecter rigoureusement les dispositions du code CIMA, des normes de gestion, d’éthique et de déontologie relatives à la maîtrise des frais généraux et des coûts d’acquisition des contrats conformément aux normes admises par la profession;

• renforcer régulièrement les capacités des acteurs de l’écosystème des assurances ;

• continuer la réflexion sur les canaux innovants de distribution en relation avec la dématérialisation de la vente par le biais de l’assurance mobile et leur extension aux guichets des institutions financières ;

• promouvoir l’assurance terrorisme et violences politiques prenant en compte une capacité locale, sous-régionale et internationale; et des produits d’assurance adressés à la diaspora burkinabè (épargne rapatriement de corps, etc.) ;

• mettre en place des polices de base marché sur les produits incendie, santé, responsabilité civile et habitation ;

• mettre en place un plan de communication pour promouvoir le secteur des assurances et mener des campagnes de communication sur les assurances obligatoires et les produits pour une meilleure protection des populations ;

• renforcer les compétences techniques des assureurs sur les risques du secteur minier afin de proposer des contrats adaptés à leurs besoins et construire progressivement les capacités locales et sous-régionales pour optimiser la rétention des primes ;

• respecter l’article 13 du code nouveau des assurances et les dispositions de l’arrêté ministériel N°2003-75 MFB/SG/DGTCP/DA du 11 mars 2003 portant fixation des tarifs minima d’assurance responsabilité civile des véhicules terrestres à moteur ;

• créer un Pool TPV et 2 et 3 roues, Pool de coassurance en décès emprunteur et respecter leurs engagements vis-à-vis des assurés et bénéficiaires des contrats à travers le règlement diligent des sinistres ;

• renforcer les capacités du Centre professionnel de formation à l’assurance (CPA) et exiger des acteurs, l’investissement dans le renforcement des capacités des ressources humaines à travers des plans annuels de formation ;

• promouvoir l’assurance agricole, des risques climatiques, de caution; la micro-assurance et l’assurance islamique ;

• se rapprocher de la Direction générale des impôts pour la prise en compte de leurs préoccupations dans le cadre de la relecture du code général des impôts.

𝐀𝐮 𝐭𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬

Les participants ont formulé des recommandations relatives :

• au renforcement de l’autorité de contrôle en moyens humains, matériels et financiers, en pouvoirs nécessaires à une supervision efficace et la définition d’un statut particulier pour les commissaires contrôleurs de la Direction des assurances ;

• à l’opérationnalisation du comité consultatif des assurances ;

• à la révision de l’arrêté ministériel N°2001/121/MDFB/SG/DGTCP/DA portant fixation des taux de commissionnement des courtiers d’assurance au Burkina Faso en différenciant les différents apporteurs ; l’application stricte des conditions d’exercice par le code des assurances et l’élaboration d’un cahier de charges prévoyant des exigences en termes de territorialité, d’équipement, d’aménagement et de système d’information, ainsi que la forme juridique et le capital social minimum des intermédiaires ;

• au renforcement des capacités du Centre professionnel de formation à l’assurance et la prise de dispositions règlementaires contraignantes relatives au renforcement des capacités des membres des organes délibérants, des dirigeants et de certaines personnes clés des organismes d’assurance ;

• à la prise en compte des pourvoyeurs de solutions digitales et mobiles ainsi que les InsurTech et les Fintech dans l’écosystème des assurances ;

• à la création de sociétés d’assurances spécialisées dans la gestion des risques et d’une société nationale de réassurance ;

• à la garantie du respect des obligations d’assurances existantes par le renforcement des contrôles ; l’assurance incendie des marchés ; l’assurance incendie et responsabilité civile des bâtiments recevant du public, etc. ;

• la révision de l’arrêté ministériel N°2003-75 MFB/SG/DGTCP/DA du 11 mars 2003 portant fixation des tarifs minima d’assurance responsabilité civile automobile et son modificatif, en mettant en exergue le cas spécifique des engins à 2 et 3 roues et des véhicules de transport avec chauffeurs;

• au contrôle de l’effectivité des obligations d’assurance et la mise en place d’un guichet unique pour la gestion efficace de ces assurances ; et le renforcement de l’application effective des sanctions ;

• à la définition par l’Etat d’une vision claire et partagée pour le secteur des assurances.

Les participants réunis dans le cadre de la première édition des états généraux des assurances au Burkina Faso ont également recommandé que la mise en œuvre des recommandations et résolutions du plan stratégique (contrat-programme) de développement du secteur des assurances soit supervisée par un comité de suivi et de mise en œuvre dont les missions feront l’objet d’un acte administratif pris par le ministre de tutelle des assurances.

Pour la représentante du ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Madjara SAGNON/TOU, les résolutions et recommandations formulés vont impacter positivement l’ensemble du secteur des assurances au Burkina Faso. Elle a invité chaque acteur, notamment l’autorité de tutelle, les sociétés d’assurances, les intermédiaires d’assurances et les acteurs intervenant dans l’acte d’indemnisation, à assumer sa part de responsabilité.

DC RP/MEFP


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